Un thé vieux de 300 ans en Grande-Bretagne, une découverte unique

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Redécouvrez l’histoire fascinante de a découverte du plus ancien thé britannique, conservé depuis 1700, témoin des débuts du thé en Europe.

Imaginez : des feuilles de thé soigneusement conservées depuis plus de trois siècles, redécouvertes dans les réserves d’un musée londonien, ce ne sont pas des mythes, mais des vestiges authentiques du début du XVIIIᵉ siècle qui ont été découvert et ils racontent bien plus que la simple curiosité d’un amateur de thé.


Une trouvaille inattendue

  • En 2014, deux chercheurs, Matthew Mauger et Richard Coulton, exhumèrent des archives peu explorées du Natural History Museum de Londres. Parmi les objets ils découvrirent une boîte étiquetée « a sort of tea from China », littéralement « une sorte de thé venant de Chine ».

  • Ce thé aurait été vraisemblablement rapporté par James Cuninghame, un chirurgien écossais naturaliste, au cours de ses voyages ou de ses échanges autour de 1700, depuis les régions du Fujian ou de l’île de Zhoushan. (les 2 endroits ou il sejourna)

  • La boîte finit par arriver dans la collection de Hans Sloane, célèbre collectionneur, dont les collections constituent aujourd’hui une partie importante des collections du British Museum puis du Natural History Museum de Londres.


Un parfum ancien

  • Les chercheurs ne purent bien entendu, pas infuser ces feuilles, dommage pour un palais curieux, mais eurent le droit d ouvrir la boîte et de humer le contenu. L’arôme fût très léger, sur des notes de foin.

  • Les témoignages de l époque, décrivant les premiers thés importés, mentionnent eux aussi des senteurs herbacées ou de foin, ce qui rend l analogie tout à fait crédible.

  • Ce que l'on ne peux savoir avec précision après tant de temps, c'est s'il s'agissait d'un thé vert, thé noir, oolong ou puerh.

Le prix de l’exotisme

  • Vers 1700, le thé importé de Chine était d une grande rareté, très coûteuse, on parle de six à soixante shillings la livre, un prix exorbitant, représentant souvent plusieurs jours, voire des semaines de salaire pour un ouvrier. 

  • Au XVIIᵉ puis XVIIIᵉ siècle, boire du thé était un signe de statut social, ce n était pas un simple plaisir accessible, mais un bien de luxe, importé, discuté, collectionné presque comme une curiosité botanique.


De la curiosité scientifique au rituel national

  • En plus de leur gout ou de leur parfum, le thé servait de sujet d étude, naturalistes, médecins et collectionneurs le voyaient comme une curiosité exotique, parfois médicinale, cette boîte retrouvée était classée parmi les substances végétales de Sloane. Il est donc naturel qu'elle ai pu se trouver dans les affaire de notre chirurgien.

  • Mais au fil du XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles, le thé conquiert les masses, réduction des taxes, importations accrues, domestication des usages, jusqu’a devenir ce qu il est aujourd’hui en Grande-Bretagne : une boisson quotidienne, presque sacrée, ancré dans les moeurs de tous les anglais.


Que reste-t-il de ce thé aujourd’hui ?

  • Physiquement, il reste des feuilles sèches, extremement anciennes,  et dont la conservation est remarquable, mais dont le gout, s’il était possible de l’extraire, serait forcément éteint. L arôme demeure à la senteur, mais le potentiel d’infusion, lui est presque nul.

  • Symboliquement, c est ce que l'on peux qualifier de capsule temporelle car elle relie la curiosité personnelle d’un collectionneur, les débuts d un commerce qui allait transformer l’Empire britannique, et le quotidien de millions de buveurs de thé à venir.


Ce que ça nous apprend concrétement

  • Le thé, dans ses débuts en Europe, n était pas seulement une boisson, c’était quasiment un artefact, un objet de science, de prestige, de demonstration.

  • L histoire de cette boîte montre a quel point les collection anciennes, peuvent cacher des trésors oubliés, dont la valeur n est pas dans leur consommation, mais dans leur capacité a témoigner.

  • Elle illustre aussi la transformations des produits exotiques : de curiosités rares à biens accessibles, de luxe à objets du quotidien.

Source : Article dans the Guardian : https://www.theguardian.com/culture/2015/may/26/pot-luck-tea-researchers-find-britains-oldest-cuppa

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